CHÂTEAU DE LAMARQUE ~ MILLÉSIME 2013
Critiques et notes de journalistes - 2013
Millésime 2013 par Marie-Hélène et Pierre-Gilles Gromand d’Evry
Le millésime 2013 fût, à l’évidence, compliqué. L’année culturale 2013, par ses rebondissements climatiques, demanda au vigneron de s’adapter et d’exercer des choix à l’aune de son expérience et de sa détermination . C’est ce qui va faire la différence, d’un vignoble à l’autre . C’est également l’état de la structure des sols et du bon équilibre nutritionnel qui feront ces différences . Cela interdit les conclusions hâtives de certains, par un jugement global du millésime 2013.
La seule chose qui est générale : c’est la modestie quantitative de la récolte 2013 !
Au Château de Lamarque , les deux préoccupations de l’année furent : la coulure, puis les éventuels dangers du botrytis liés au climat de septembre.
Sur le plan climatique si les séquences furent anarchiques, il n’en demeure pas moins qu’en terme de lumière et de températures les minimas ont été là. Il reste que le temps des vendanges fût très perturbé, mais nos soins et options, à la vigne, pouvaient assurer une maturité homogène et précoce.
La coulure porta un coup certain au volume de la récolte à venir. La coulure n’ayant pas été uniforme sur tout notre vignoble, des vendanges en vert ont eu lieu sur certaines parcelles. La recherche qualitative était donc bien présente dans notre démarche volontaire . Il était clair, début août, entre coulure et vendanges en vert, que la récolte serait courte, très courte. On pouvait, donc, en déduire que : la maturité serait assez précoce avec un bon potentiel de concentration .
Il est utile de rappeler qu’au Château de Lamarque, nous appliquons depuis plus de Vingt Ans, la Méthode dite COUSINIÉ, du nom de cet agronome, résidant près de Narbonne, qui consulte et conseille nombre de beaux vignobles dans la région bordelaise et dans le monde.
L’idée force de cette méthode: plus d’équilibre nutritionnel pour moins de traitements. Monsieur Jean-Pierre Cousinié n’hésite jamais à rappeler les démonstrations du Docteur Arden Andersen: les plantes malades ne viennent que sur des sols déstructurés, déséquilibrés et carencés. Le BON FONCTIONNEMENT du SOL est PRIMORDIAL .
C’est ainsi , dans le cadre de notre démarche permanente, selon les principes « Cousinié » rappelés , que deux décisions (mais assez habituelles pour nous) ont été prises .
1. Aucun traitement anti-botrytis n’a été fait sur jeunes Cabernet-Sauvignons ; aucun sur Merlot et Petit-Verdot (soit pas de traitement anti-botrytis sur 60 % du vignoble )
2. Un apport d’engrais foliaire (potassium), suite à une analyse des baies, fin août, afin de rendre optimale le rapport magnésium / potassium. En effet , si ce rapport est bon, voire parfait, l’application en cours de maturation, rend cette maturité optimale et très qualitative. On rappellera d'ailleurs que les traitements phytosanitaires (du type anti-botrytis) allongent la vie végétative de la vigne, rendant plus lointaine la maturité et donc la date des vendanges. Or, rendre plus lointaine cette date , dans le cadre d’une débâcle climatique, représentait un risque …. (Certains contestent l’allongement végétatif dû aux phytosanitaires, ce n’est clairement pas notre avis … !).
Pour conclure sur ces interventions à la vigne qui furent la réponse essentielle à ce millésime 2013 compliqué, nous devons préciser: que nous ne sommes pas un vin bio; que nous ne faisons que des façons aratoires (pas de désherbants); que nous sauvegardons sans cesse, la structure des sols ; que nous ne traitons jamais en précaution; que nous veillons scrupuleusement à l’équilibre nutritionnel .
Au terme de notre stratégie : recherche d’une parfaite maturité sans délai excessif, eu égard à la météo: Première Cuve de Merlot vendangée le 26 septembre 2013 : d° : 13,15 ; Ph : 3,39 ; AT : 3,36 .
Les vendanges se sont donc déroulées pour les Merlots du 26 septembre au 2 octobre ( avec des arrêts) ; Pour les Cabernet Sauvignons du 3 octobre au 10 octobre ( avec des arrêts); Pour les Petit-Verdots 10 et 11 octobre .
Comme en 2012, nous avons eu une vendange mixte: mécanique et manuelle. Avec une machine à vendanger de dernière génération (mais sans égrappage embarqué pour ne pas triturer la vendange) . S’il fallait une « force de frappe » rapide et qualitative, pour vendanger en limite: équilibre / état sanitaire ; fallait-il encore avoir les moyens d’un tri complémentaire et indispensable à la réception des raisins au cuvier.
Au printemps 2012,nous nous sommes équipé d’une machine de tri optique, Defranceschi « X-TRI » , présente chez certains de nos très fameux confrères (La Lagune, Leoville Las Cases etc …). Cette machine combine à la fois une très haute qualité de tri ( puisque les caméras vont jusqu’à analyser le taux de chlorophylle, selon les désidératas) et la rapidité.
Nous avons pu en effet, vendanger, s’arrêter, reprendre... très exactement au rythme que nous souhaitions. L’idée, comme nous l’avons déjà dit était d’intervenir en « blitz » selon nos parcelles et nos cépages.
Vinification relativement facile (les fermentations alcooliques et Malo lactiques normales) ; le pressurage : un essorage et deux pressées.
=> Notre rendement est de 32 Hl/ha brut et de 28,5 Hl/ha net (après action de la X-TRI , soit 12% d’élimination) sur 37 Ha.
=> Les caractéristiques du millésime 2013: degré de l’ordre de 13° ; des IPT de 65 à 102, une acidité de 3,4. En somme : bon équilibre.
L’assemblage de ce millésime, avec l’aide de l’ œnologue Eric Boissenot, correspond à une ventilation 75% « Grand Vin » ( Château de Lamarque), 20% « second vin » (Donjon de Lamarque) et 5% de saignées (rosé, dénommé le « Rosé de Lamarque! »)
Dans le millésimes 2013, les cépages du Château de Lamarque sont : 45% cabernet sauvignon ; 45% merlot ; 10% petit-verdot. On retrouvera les quelques cabernets francs encore présents sur la propriété, avec les « plantes » merlots dans le Donjon de Lamarque .
La mise en barriques du millésime 2013 s’est étalée de la mi-novembre 2013 à la fin décembre. (100% en barriques : 5 tonneliers français, chauffe moyenne : 45% Neuf, 40% Un vin, 15% Deux vins).
CONCLUSION:
En l’état, le millésime 2013 du Château de Lamarque présente : une robe rouge-grenat, dense et profonde ; le nez est encore discret et se marque par un léger boisé (prise de barrique) avec des arômes de fruits noirs; en bouche: bien équilibré et bien structuré; belle densité et tanins fins, fruits bien présents, bonne caudalie. Ce millésime rend compte des efforts de la propriété durant tout l’année 2013, à la vigne, des bonnes options de la vendange et du classicisme de la vinification.
La seule chose qui est générale : c’est la modestie quantitative de la récolte 2013 !
Au Château de Lamarque , les deux préoccupations de l’année furent : la coulure, puis les éventuels dangers du botrytis liés au climat de septembre.
Sur le plan climatique si les séquences furent anarchiques, il n’en demeure pas moins qu’en terme de lumière et de températures les minimas ont été là. Il reste que le temps des vendanges fût très perturbé, mais nos soins et options, à la vigne, pouvaient assurer une maturité homogène et précoce.
La coulure porta un coup certain au volume de la récolte à venir. La coulure n’ayant pas été uniforme sur tout notre vignoble, des vendanges en vert ont eu lieu sur certaines parcelles. La recherche qualitative était donc bien présente dans notre démarche volontaire . Il était clair, début août, entre coulure et vendanges en vert, que la récolte serait courte, très courte. On pouvait, donc, en déduire que : la maturité serait assez précoce avec un bon potentiel de concentration .
Il est utile de rappeler qu’au Château de Lamarque, nous appliquons depuis plus de Vingt Ans, la Méthode dite COUSINIÉ, du nom de cet agronome, résidant près de Narbonne, qui consulte et conseille nombre de beaux vignobles dans la région bordelaise et dans le monde.
L’idée force de cette méthode: plus d’équilibre nutritionnel pour moins de traitements. Monsieur Jean-Pierre Cousinié n’hésite jamais à rappeler les démonstrations du Docteur Arden Andersen: les plantes malades ne viennent que sur des sols déstructurés, déséquilibrés et carencés. Le BON FONCTIONNEMENT du SOL est PRIMORDIAL .
C’est ainsi , dans le cadre de notre démarche permanente, selon les principes « Cousinié » rappelés , que deux décisions (mais assez habituelles pour nous) ont été prises .
1. Aucun traitement anti-botrytis n’a été fait sur jeunes Cabernet-Sauvignons ; aucun sur Merlot et Petit-Verdot (soit pas de traitement anti-botrytis sur 60 % du vignoble )
2. Un apport d’engrais foliaire (potassium), suite à une analyse des baies, fin août, afin de rendre optimale le rapport magnésium / potassium. En effet , si ce rapport est bon, voire parfait, l’application en cours de maturation, rend cette maturité optimale et très qualitative. On rappellera d'ailleurs que les traitements phytosanitaires (du type anti-botrytis) allongent la vie végétative de la vigne, rendant plus lointaine la maturité et donc la date des vendanges. Or, rendre plus lointaine cette date , dans le cadre d’une débâcle climatique, représentait un risque …. (Certains contestent l’allongement végétatif dû aux phytosanitaires, ce n’est clairement pas notre avis … !).
Pour conclure sur ces interventions à la vigne qui furent la réponse essentielle à ce millésime 2013 compliqué, nous devons préciser: que nous ne sommes pas un vin bio; que nous ne faisons que des façons aratoires (pas de désherbants); que nous sauvegardons sans cesse, la structure des sols ; que nous ne traitons jamais en précaution; que nous veillons scrupuleusement à l’équilibre nutritionnel .
Au terme de notre stratégie : recherche d’une parfaite maturité sans délai excessif, eu égard à la météo: Première Cuve de Merlot vendangée le 26 septembre 2013 : d° : 13,15 ; Ph : 3,39 ; AT : 3,36 .
Les vendanges se sont donc déroulées pour les Merlots du 26 septembre au 2 octobre ( avec des arrêts) ; Pour les Cabernet Sauvignons du 3 octobre au 10 octobre ( avec des arrêts); Pour les Petit-Verdots 10 et 11 octobre .
Comme en 2012, nous avons eu une vendange mixte: mécanique et manuelle. Avec une machine à vendanger de dernière génération (mais sans égrappage embarqué pour ne pas triturer la vendange) . S’il fallait une « force de frappe » rapide et qualitative, pour vendanger en limite: équilibre / état sanitaire ; fallait-il encore avoir les moyens d’un tri complémentaire et indispensable à la réception des raisins au cuvier.
Au printemps 2012,nous nous sommes équipé d’une machine de tri optique, Defranceschi « X-TRI » , présente chez certains de nos très fameux confrères (La Lagune, Leoville Las Cases etc …). Cette machine combine à la fois une très haute qualité de tri ( puisque les caméras vont jusqu’à analyser le taux de chlorophylle, selon les désidératas) et la rapidité.
Nous avons pu en effet, vendanger, s’arrêter, reprendre... très exactement au rythme que nous souhaitions. L’idée, comme nous l’avons déjà dit était d’intervenir en « blitz » selon nos parcelles et nos cépages.
Vinification relativement facile (les fermentations alcooliques et Malo lactiques normales) ; le pressurage : un essorage et deux pressées.
=> Notre rendement est de 32 Hl/ha brut et de 28,5 Hl/ha net (après action de la X-TRI , soit 12% d’élimination) sur 37 Ha.
=> Les caractéristiques du millésime 2013: degré de l’ordre de 13° ; des IPT de 65 à 102, une acidité de 3,4. En somme : bon équilibre.
L’assemblage de ce millésime, avec l’aide de l’ œnologue Eric Boissenot, correspond à une ventilation 75% « Grand Vin » ( Château de Lamarque), 20% « second vin » (Donjon de Lamarque) et 5% de saignées (rosé, dénommé le « Rosé de Lamarque! »)
Dans le millésimes 2013, les cépages du Château de Lamarque sont : 45% cabernet sauvignon ; 45% merlot ; 10% petit-verdot. On retrouvera les quelques cabernets francs encore présents sur la propriété, avec les « plantes » merlots dans le Donjon de Lamarque .
La mise en barriques du millésime 2013 s’est étalée de la mi-novembre 2013 à la fin décembre. (100% en barriques : 5 tonneliers français, chauffe moyenne : 45% Neuf, 40% Un vin, 15% Deux vins).
CONCLUSION:
En l’état, le millésime 2013 du Château de Lamarque présente : une robe rouge-grenat, dense et profonde ; le nez est encore discret et se marque par un léger boisé (prise de barrique) avec des arômes de fruits noirs; en bouche: bien équilibré et bien structuré; belle densité et tanins fins, fruits bien présents, bonne caudalie. Ce millésime rend compte des efforts de la propriété durant tout l’année 2013, à la vigne, des bonnes options de la vendange et du classicisme de la vinification.